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Soyons honnêtes, l'hiver est comme ce cousin éloigné que vous ne voyez qu'une fois par an, mais que vous attendez avec impatience. Il arrive sans crier gare, déposant sa magie glaciale sur tout ce qu'il touche. Alors, sortons nos écharpes, préparons nos réserves de chocolat chaud, et préparons-nous à accueillir cette saison extraordinaire.
Certains diront que l'hiver est sombre et froid, mais nous, les optimistes, savons qu'il est temps de briller de notre propre lumière intérieure. Laissez-moi vous convaincre que l'arrivée de l'hiver est en réalité la meilleure chose qui puisse arriver à votre santé, tant psychique que physique.
Commençons par la santé psychique. L'hiver est comme une excuse géante pour emmitoufler nos soucis dans des couches de couvertures et les laisser fondre sous le soleil d'hiver. Les journées plus courtes ? Pff, c'est juste une excuse pour passer plus de temps à contempler la beauté de la nuit étoilée et à faire des plans pour conquérir le monde au printemps.
Et parlons de la neige, cette substance magique qui transforme le monde en un royaume de conte de fées. Les flocons tombent doucement du ciel, recouvrant tout d'un manteau blanc et douillet. C'est comme si la nature elle-même nous lançait des confettis pour célébrer notre endurance tout au long de l'année. La neige, c'est le bonheur qui tombe du ciel !
Maintenant, passons à la santé physique. Qui a besoin d'une salle de sport quand on peut faire du patin à glace sur le trottoir verglacé ? L'hiver est un entraînement en soi. Marcher sur des trottoirs glissants, esquiver des congères et se frayer un chemin à travers la tempête de neige sont des exercices dignes d'un champion olympique.
Et n'oublions pas la résistance naturelle au froid. Votre corps devient une machine bien huilée, capable de braver les vents glacés sans broncher. C'est comme si vous aviez soudainement acquis des superpouvoirs anti-gel !
Alors, chers lecteurs, accueillons l'hiver à bras ouverts. Mettons nos bonnets les plus fantaisistes, enfilons nos moufles les plus douillettes, et préparons-nous à affronter les tempêtes de boules de neige de la vie. L'hiver est là pour nous rappeler que, peu importe la météo, le bonheur est une question de perspective. Alors, embrassons la saison froide avec un sourire radieux et préparons-nous à glisser joyeusement dans la nouvelle année !
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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En cette saison automnale, nous sommes appelés à réfléchir sur la nature changeante du monde qui nous entoure. Les feuilles tombent, les jours raccourcissent, et avec l'arrivée du froid, la grippe saisonnière devient une réalité incontournable. Cependant, au lieu de succomber à la fatalité, nous sommes invités à méditer sur un acte de sagesse et de prévoyance - la vaccination contre la grippe.
La Connaissance comme Arme
Les philosophes de l'Antiquité nous ont enseigné que la connaissance est une arme puissante pour naviguer dans un monde complexe. De même, dans le domaine médical, la connaissance et la science nous ont donné l'opportunité de lutter contre la grippe, une maladie qui peut être grave, voire mortelle. Le vaccin grippe, fruit de la recherche scientifique, est notre outil de prévoyance.
Le Principe d'Éthique
Les philosophes contemporains nous rappellent l'importance de l'éthique, de la bienveillance et du respect envers autrui. Se faire vacciner contre la grippe n'est pas seulement un acte de prévoyance individuelle, c'est aussi un acte de solidarité envers ceux qui sont plus vulnérables, comme les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.
La Liberté et la Responsabilité
Les penseurs modernes nous mettent en garde contre la tentation de confondre la liberté avec l'irresponsabilité. Chacun a le droit de décider de se faire vacciner, mais ce choix implique une responsabilité envers soi-même et envers la société. La vaccination contre la grippe est un moyen de préserver notre propre santé tout en contribuant à la protection de la communauté.
Conclusion
En fin de compte, la vaccination contre la grippe est un acte philosophique, ancré dans la connaissance, l'éthique, la solidarité, la liberté et la responsabilité. Au lieu de considérer la vaccination comme une simple procédure médicale, nous pouvons la voir comme une expression de notre humanité et de notre engagement envers le bien-être collectif.
Alors, cet automne, méditons sur le rôle du vaccin contre la grippe dans notre vie, et faisons le choix éclairé de la prévoyance et de la santé. Pour nous-mêmes, pour nos proches et pour la société.
Restez sages, prévoyants et en bonne santé.
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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1. La modération : Suivez le principe de la modération de Socrate. Évitez les régimes draconiens et les privations excessives. Adoptez plutôt une alimentation équilibrée.
2. La connaissance de soi : Comprenez pourquoi vous voulez perdre du poids. Est-ce pour votre santé ou pour des pressions extérieures ? L'examen de vos motivations peut vous guider vers des objectifs plus authentiques.
3. Le stoïcisme : Acceptez ce que vous ne pouvez pas changer. Le poids perdu peut revenir, mais la façon dont vous réagissez à cela est sous votre contrôle. Pratiquez la résilience.
4. L'épicurisme : Recherchez le plaisir dans une alimentation saine. Appréciez les aliments nutritifs et savoureux plutôt que de vous priver de tout.
5. La pleine conscience : Pratiquez la pleine conscience en mangeant. Soyez conscient de chaque bouchée, cela peut vous aider à manger moins.
6. L'exercice philosophique : Considérez l'exercice comme une exploration de vous-même. Trouvez une activité physique qui vous plaît et qui vous connecte à votre corps.
7. L'équilibre : Trouvez l'équilibre entre le corps et l'esprit. La philosophie peut vous aider à comprendre que la santé mentale et physique sont interdépendantes.
Rappelez-vous que la perte de poids durable prend du temps, de la patience et de la réflexion. Consultez un professionnel de la santé pour élaborer un plan adapté à vos besoins spécifiques.
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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Les arbres, une à une, se parent de feuilles d'or, de cuivre et de rubis, comme s'ils célébraient une fête invisible. Les feuilles, éblouissantes sous la lumière douce du soleil, virevoltent gracieusement dans les airs avant de se poser avec délicatesse sur le sol, créant un tapis artistique. Marcher sur ce tapis croustillant, les feuilles froissées sous nos pas, évoque une symphonie mélodieuse de l'automne.
Les vergers abondent de trésors à récolter. Les pommes, juteuses et sucrées, et les poires, douces et parfumées, s'accrochent aux branches, attendant d'être cueillies pour enchanter nos papilles. Les étals des marchés débordent de courges aux formes variées, attendant d'être transformées en soupes chaudes et réconfortantes. Les saveurs de l'automne nous rappellent la générosité de la nature et nous invitent à revenir à des plaisirs simples et authentiques.
Cette saison éveille également notre esprit créatif. Les décorations automnales ornent les porches, les citrouilles se transforment en lanternes éphémères, et les érables se parent d'un feuillage flamboyant. Les promenades en forêt deviennent des explorations poétiques, les rayons du soleil jouant à cache-cache avec les feuilles. L'automne nous pousse à sortir et à être présents dans le moment, à savourer les beautés fugaces et à créer des souvenirs durables.
Cependant, en cette saison de transition, il est essentiel de prendre soin de notre bien-être. Voici quelques recommandations pour une santé optimale pendant l'automne :
- 1. Alimentation équilibrée : Profitez des produits de saison tels que les fruits et légumes riches en vitamines et en antioxydants. Ils renforceront votre système immunitaire et vous aideront à rester en forme.
- 2. Hydratation : Même si les températures sont plus fraîches, n'oubliez pas de boire suffisamment d'eau pour maintenir une hydratation adéquate.
- 3. Activité physique : Continuez à être actif, que ce soit par des promenades en plein air, du yoga ou d'autres exercices. L'activité physique régulière renforce non seulement votre corps, mais aussi votre esprit.
- 4. Sommeil de qualité : Profitez de la fraîcheur de l'automne pour vous envelopper dans des couvertures douces et obtenir un sommeil de qualité. Un bon sommeil est essentiel pour la santé physique et mentale.
- 5. Gestion du stress : Prenez le temps de vous détendre et de méditer. L'automne, avec sa sérénité, est propice à la réflexion et à la relaxation.
- 6. Prévention des maladies : Avec la saison des rhumes et des grippes, pensez à vous faire vacciner et à prendre des précautions d'hygiène pour éviter les infections.
- 7. Vitamine D : Étant donné que les journées raccourcissent, assurez-vous d'obtenir suffisamment de vitamine D en passant du temps à l'extérieur lorsque le soleil brille.
- L'automne est une saison de transition et de transformation. Profitez de sa beauté éphémère et prenez soin de votre santé pour aborder cette période avec énergie et vitalité.
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons […] ; puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d’autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l’aurons fait ? […] Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix. »
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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Premièrement, certains soutiennent que l’homéopathie offre une approche plus douce et moins invasive par rapport à la médecine conventionnelle. Les médicaments homéopathiques sont généralement préparés à partir de sources naturelles telles que les plantes, les minéraux et les produits animaux, et sont souvent dilués à des niveaux où il ne reste pratiquement aucune molécule active. Cette dilution est censée augmenter la puissance curative du médicament tout en réduisant les effets secondaires indésirables. Pour les personnes préoccupées par les effets secondaires potentiellement graves des médicaments conventionnels, l’homéopathie peut sembler une option plus sûre.
Bonne été !
Christian Cordt-Moller, Pharmacien responsable FPH / propriétaire
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« La mort est un trou noir. S’en approcher trop près, c’est courir le risque d’y être englouti et de ne pouvoir en parler » Frédéric Nef. Que dire de plus si l’on veut déterminer les caractéristiques de la mort, sinon qu’elle est à la fois quelque chose d’universel - puisque personne n’y échappe - et de subsistant - puisqu’elle demeure tout en emportant chacun dans le néant ?
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire
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La vue est un sens surdéveloppé et privilégié par rapport aux autres. On accorde communément plus d’importance à ce que l’on voit qu’à ce qu’on touche, goûte, ou perçoit différemment; le monde est ce que nous voyons. Il n’existerait pas, au premier abord du moins, en dehors de cette perception. Nous serions donc d’abord soumis aux apparences – et aux fantasmes qu’elles véhiculent – avant d’aller aux choses mêmes.
Par conséquent, quand on pense au handicap, notre premier réflexe est de le visualiser. La première image mentale qui vient est celle du handicap moteur. Les pictogrammes désignant les places réservées aux personnes en situation de handicap sur les parkings et dans les lieux publics représentent d’ailleurs quelqu’un qui se déplace en fauteuil.
Or ce n’est pas la situation la plus courante. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la plupart du temps, le handicap ne se voit pas. Et cela ne l'empêche pas d'être vécu difficilement. Qu’il soit visible ou invisible, il génère des discriminations.
En réalité, les handicaps invisibles ou qui ne se voient pas au premier coup d’œil génèrent plus de complications, car ils sont difficilement identifiables, ils sont moins pris en compte. Les maladies chroniques, les traumatismes crâniens, la déficience visuelle, auditive ou intellectuelle, la dyslexie, l’illettrisme, mais également les troubles psychiques ou cognitifs (difficultés à mémoriser, à s’organiser, à s’adapter…) concernent 8 personnes sur 10.
Comment, alors, ne pas se laisser enfermer par notre perception ? À l’inverse, comment prendre en compte justement ce qu’on ne peut voir ? Notre faculté de perception et notre connaissance sensible procèdent par projections et associations. Elles font appel au savoir que nous avons accumulé jusque-là.
Sommes-nous pour autant condamnés à exister d’abord dans le regard de l’autre, à n’être jamais des personnes en soi, sans être caractérisés par une particularité de notre apparence, un handicap ou autre ?
Il reste du travail pour faire évoluer les consciences. Il faut changer nos représentations personnelles et collectives, analyser de plus près la façon dont on parle du handicap. Et cela commence par les mots qu’on utilise. Parler d’intégration ou même d’inclusion, pour citer des termes fréquemment utilisés aujourd’hui, à la mode, cela induit encore l’idée selon laquelle il faudrait fournir des efforts pour vivre avec des personnes en situation de handicap.
Changer nos représentations consiste également à faire tomber les catégories ou, du moins, à les réévaluer. Celle qui distinguerait une situation de handicap d’une difficulté, d’une différence parmi tant d’autres. Une déficience auditive, par exemple, peut être considérée comme appartenant au champ du handicap lorsqu'elle survient chez un jeune adulte. Mais la perte de l’audition chez une personne plus âgée sera considérée comme « normale ».
Alors, plutôt que de raisonner en créant des groupes de handicaps, ne devrions-nous pas penser chacun comme étant porteur d'une singularité propre et donc, d’une différence ? Autrement dit, percevoir l’autre au-delà de ce qui est donné d’emblée, au-delà de ce qu’on peut voir ou percevoir de lui au premier abord ?
Reste à aiguiser notre perception, à la perfectionner, pour comprendre autrui et exercer notre sagesse. Il faut réapprendre à voir le monde.
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire
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Le taux de suicide, rapporté à la population, est à peu près équivalent dans les pays pauvres et dans les pays riches. Les pays à revenu faible et intermédiaire représentant la majorité de la population mondiale, c’est cependant dans ces pays que 75% des suicides ont lieu. La Suisse décompte 1010, soit 12,1 suicides pour 100 000 habitants, un taux supérieur à la moyenne en Europe.
Une constante: les taux de suicide les plus élevés sont partout enregistrés chez les personnes de plus de 70 ans. Dépendantes, isolées, en perte d'autonomie, les séniors sont les plus fragiles. Avec un taux de suicide proportionnellement dix fois plus important chez les plus de 85 ans, par rapport à la population des 15-24 ans, et plus élevé encore en maison de retraite que chez soi, il est à craindre que l’amour, le soin, le care, ne suffisent guère. Aux cas de défenestration dont témoignent les infirmiers s’ajoutent un fort alcoolisme et des épisodes dépressifs majeurs chez 10 % à 15 % des résidents au cours de la première année d’institutionnalisation. Ces défis lancés à l’accompagnement de la fin de vie ne peuvent être relevés par les seuls aidants naturels, enfants ou parents, ni même par les soignants.
Derrière la rudesse de ces chiffres se cache une réalité à laquelle nous tournons le dos. Nous sommes plus de 75% à nous déclarer nous détourner de l’idée de la mort et s’adonner en toute tranquillité aux joies de la vie longue.
Quand l’espérance de vie était de 30 ou 40 ans ; quand un enfant sur trois mourait à la naissance ; quand la plupart des maladies étaient sans remèdes; quand, en l’absence d’un État souverain et d’une société policée, les individus vivaient sous l’emprise de la peur de la mort violente, alors le visage des morts faisait partie intégrante de la vie. Chacun était incité à l’anticiper, à s’y préparer. À la vivre en commun avec ses proches. L’ici-bas était orienté par l’attente de l’au-delà. Et puis, soudain, en quelques siècles, ce système s’est effondré. Alors que la croyance religieuse s’effritait, la vie longue a chassé la mort hors de notre champ d’expérience. Elle s’est alors réfugiée dans les hôpitaux, où les médecins sont devenus les maîtres d’un événement médical.
L’idéal désormais est de mourir… guéri ou en bonne santé. En témoigne la question de l’euthanasie, de la « bonne mort », qui agite de plus en plus régulièrement le débat public. En un mot, on a troqué l’espérance de la survie contre l’espérance de vie.
Cette espérance fait cependant défaut à certains, lors des crises existentielles et de dépression. C’est l’une des causes principales de suicide, parfois associée à l’alcoolisme et aux troubles mentaux. Les problèmes d’argent, les traumatismes, la guerre, les catastrophes naturelles comptent parmi les facteurs extérieurs, sociaux, psychologiques, culturels, qui favorisent le passage à l’acte.
Sur la base d’une grande étude, l’OMS a déduit un plan d’action fondé sur une conviction: le suicide est évitable. Si bien que les États membres de l’OMS se sont engagés à atteindre la cible mondiale visant à réduire de 10% les taux de suicide. Tant qu'il y a de l'espoir...
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire
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Le mot « retraite » est sur toutes les lèvres, et pourtant, on en oublierait presque leur existence : les vieux ! « Senior » c’est le mot employé quand on est embarrassé d’en parler. On pourrait montrer l’invisibilité dont souffre cet âge rejeté hors de la vie « active » ou cartographier le nouveau monde qui s’ouvre à nous quand on vieillit. Or nous vivons dans une conception quasi raciste de l’âge.
On peut s’étonner que l’on isole aussi drastiquement la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse, comme s’il s’agissait de trois vies distinctes. Car pourtant, chacun a en lui tous les âges de la vie. Marcel Proust écrivait « c’est avec des adolescents qui durent un assez grand nombre d’années que la vie fait ses vieillards ».
Les jeunes éprouvent du dégoût pour les vieux, mais adorent leurs grands-parents. Comment comprendre ce paradoxe ? C’est que la vieillesse n’est pas qu’un fait biologique; elle est aussi une affaire de représentation et de stéréotypes. Ceux-ci valorisent la jeunesse active et confinent « l’inactif » à « l’inutile ». « Pour la société, la vieillesse apparaît comme une sorte de secret honteux dont il est indécent de parler » écrivait Simone de Beauvoir. Les vieux, on semble considérer qu’ils appartiennent à une espèce étrangère. Et cette illusion commode, les économistes, les législateurs l’accréditent quand ils déplorent le poids que les non-actifs représentent pour les actifs: comme si ceux-ci n’étaient pas de futurs non-actifs et n’assuraient pas leur propre avenir en instituant la prise en charge des gens âgés.
C’est bien cette solidarité entre les âges qui est au cœur des débats aujourd’hui. Mais il reste que l’économie est basée sur le profit, c’est à lui pratiquement que toute la civilisation est subordonnée: on ne s’intéresse au matériel humain que dans la mesure où il rapporte. Ensuite, on le jette.
La vieillesse est pourtant l’expérience d’une nouveauté pleine de détresse et de vitalité; Épicure parlait lui « de la fin de la tyrannie des désirs ». Mais à quoi voit-on qu’on a vieilli ? À quoi ? À une inclination exagérément fataliste, justement… Tout l’inverse de la révolte ! Une sagesse.
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire
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Les dépenses de santé, évidemment, mais pas uniquement – sinon les Américains qui dépensent plus de 18,8 % du PIB devraient être en meilleure santé que les Suisse (11,8 %). Sont en effet pris en compte le mode de vie et d’alimentation, l’exposition à la pollution ou l’augmentation des études et des revenus, minima en particulier, qui permettent de ne plus renoncer aux soins en cas de besoin. Concrètement : Une progression de 10 % de la couverture de l’enseignement est associée à un gain de 3,2 mois d’espérance de vie, tandis qu’un accroissement de 10 % du revenu par habitant est associé à un gain de 2,2 mois d’espérance de vie.
La santé devient ainsi une « épaisseur de durée » pour parler comme Bergson, mais aussi une « épaisseur de milieux de vie ». Elle n’est plus dans le sujet, mais en dehors de lui. Comment la définir ? Longtemps, les médecins y ont été réticents. Ils se contentaient de la définition négative de René Leriche : « La vie dans le silence des organes. » Avec l’émergence d’une médecine préventive, statistique et prospective, le besoin se fait pourtant sentir d’une définition positive, qui permette de cadrer les politiques publiques sans pour autant aboutir à une nouvelle norme, à un idéal de santé parfaite ou d’accroissement indéfini des capacités. Dans Éléments pour une philosophie de la santé (Les Belles Lettres, 2017), le philosophe Arnaud François propose de la concevoir comme « le mouvement par lequel la vie s’élève à travers ses propres degrés ». Une définition qui permet de faire une place à la maladie comme aux écarts par rapport à la norme et même de renoncer aux soins quand ceux-ci portent atteinte à la vitalité du patient. Bref, de continuer à boire un verre de vin quand on est français, manger une fondue quand on est Suisse ou à cuisiner à l’huile d’olive quand on est espagnol. Ce que Nietzsche appelait la grande santé !
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire